L’unité de transformation des produits agricoles et maraîchers dans la zone des Niayes:
UN SOCLE POUR PROMOUVOIR L’AUTONOMISATION FINANCIÈRE ET LE LEADERSHIP DES FEMMES

Dal Senegal MARIAMA BADJI

En cette veille de célébration du 8 mars, Journée internationale des femmes, c’est encore le moment de dresser un bilan sur l’état de mise en œuvre des engagements pour le respect des droits des femmes. Ainsi, dans chaque pays, il s’agira de relever les progrès accomplis, de déceler les gaps à combler mais aussi de réactualiser les priorités d’actions, en tenant compte des mutations vécues et constatées.
Pour cet exercice, il sera nécessaire, à n’en pas douter, de se référer aux orientations et objectifs du programme mondial du développement durable et d’accorder une attention aux suites des chocs économiques et sociaux du Covid-19 comme aux répercussions du changement climatique dans la vie des groupes sociaux les plus vulnérables, dont les femmes, surtout celles du monde rural.

Pour le Sénégal, l’économie reste dominée par l’agriculture, avec une main d’œuvre majoritairement constituée de femmes. Et, comme dans l’ensemble des pays du sahel, elle vit sous le choc des différentes crises secouant le monde qui, le changement climatique aidant, rendent plus aigus les phénomènes comme la malnutrition, l’insécurité alimentaire ainsi que les difficultés d’accès aux facteurs de production, particulièrement les biens ou services, à l’eau, aux soins de santé, à un environnement sain…
Ce sont là autant de défis fondamentaux dont le relèvement appelle, de la part de toutes les familles d’acteurs du développement, des efforts soutenus pour par l’adoption et la mise en œuvre de plans et programmes pertinents et durables, mais surtout répondant aux besoins des communautés, dans une démarche basée sur les principes d’inclusion, d’équité et de participation.

Parallèlement, des partenariats stratégiques et opérationnels sont incontournables en vue de favoriser la synergie d’actions et la complémentarité entre les différentes familles d’acteurs du développement, afin de résoudre les gaps, mieux impacter et ne laisser personne en rade.

Là résident toute la pertinence et le sens du projet SB-AGROIN, financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement qui fédère plusieurs compétences distinctives au profit de petits producteurs de la zone des Niayes, dont beaucoup de femmes, dans le cadre d’un processus de renforcement de capacités à plusieurs composantes sous la houlette d’une cheffe de projet compétente et engagée.

Ainsi, les activités menées sont entrain de contribuer à l’amélioration des performances des acteurs / bénéficiaires, à l’acquisition de compétences techniques et de gestion, à l’autonomisation en matière de semences pour des productions de qualité et en hausse, avec de bonnes perspectives de génération de revenus accrus.
Présentement, la construction de l’unité de transformation des produits est achevée, représentant un équipement de haute valeur, un véritable trésor recherché et attendu depuis fort longtemps, avec un dispositif autonome d’accès à l’eau ainsi que la mise en place d’un équipement pour l’énergie solaire.
S’inspirant des propos tenus par quelques femmes bénéficiaires, il en ressort que le projet SB Agroin a permis de:

• créer pour les femmes les conditions d’accroitre leurs connaissances agriculturales ;
• soutenir les femmes dans leur volonté de travailler et produire ;
• leur permettre de soutenir leurs familles respectives ;
• prendre conscience d’être les réalisatrices de leur propre épanouissement, en assurant un rôle-clé dans le développement de leur terroir, un héritage pour leurs enfants;
  Dans cette perspective, l’unité de transformatio…